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Céleste, ma planète, La compagnie des Hommes en résidence au TAG

Céleste, ma planète est une dystopie qui parle d’un monde mis à mal par la pollution et la surconsommation, du développement hyperbolique de la ville, d’une société où plus que jamais les individus sont isolés, reliés par des écrans et écrasés par la solitude. Ce monde malade peut encore être sauvé. Il le sera, par l’amour du jeune homme pour Céleste.

 
 

 

 

 

Dans un futur, peut-être pas si lointain, une mégapole de tours de verres, une atmosphère tellement polluée que l’on ne sort jamais, un adolescent solitaire. Tout cet univers bascule le jour de l’arrivée de la belle Céleste à l’école. Un coup de foudre, une disparition, une course-poursuite pour la sauver mais aussi pour sauver le monde. Dystopie écologique, Céleste ma planète nous aide à réfléchir à travers un conte  : quand une histoire d’amour se fait combat écologique…

J’ai eu un coup de cœur pour l’œuvre de Timothée de Fombelle. La fille de la directrice de production de la compagnie m’a conseillé de lire Céleste. Et le reste a suivi. J’ai tout lu en quelques jours. Une boulimie. Un appétit d’ogre pour dévorer toute son œuvre.
Je cherchais à ce moment un polar pour faire suite au polar Grenadine, créé en octobre 2019, une adaptation d’Un tueur à ma porte d’Irina Drozd. Premier spectacle jeune public auquel je m’attaquais, j’avais eu tellement de plaisir et de bonheur que j’ai voulu reproduire l’expérience. En cherchant un polar, je suis tombé sur Céleste, ma planète. Pas vraiment un polar, mais la course-poursuite est là, avec du suspense et une fin qui finit bien !

Comme sur le polar Grenadine, je n’imagine pas une forme au plateau « classique » mais plutôt un dispositif scénographique léger et modulable. Nous sommes en réflexion avec l’équipe pour imaginer le dispositif scénique, élément capital du projet.
Trois comédiens, un pour jouer l’adolescent, une pour jouer Céleste et les autres personnages féminins (la mère, la secrétaire) et un troisième pour jouer les personnages masculins (Briss, doc, le père, l’homme…)
Mes intuitions d’espace : la ville est omniprésente, elle me renvoie tout de suite à l’univers graphique de François Schuiten et je pense aussi au film Brazil de Terry Gilliam qui m’avait beaucoup impressionné à sa sortie en 1985.
J’imagine la présence de maquettes d’immeubles, modulables, qui peuvent dessiner l’espace de jeu. De vrais éléments de théâtre dont la tonalité dominante serait le blanc avec de la fumée à l’extérieur. Le tout dans une esthétique très forte : c’est un petit format, une miniature dans l’œuvre de l’auteur qui publie généralement de gros ouvrages. L’adaptation doit rendre compte de ce gabarit : précieux et beau.
L’image est omniprésente. L’écran ou les écrans me semblent un accessoire important pour le décor. Une animation vidéo accompagnera le spectacle grâce à Lucien Aschehoug jeune motion designer, ancien étudiant de l’école des Gobelins, rencontré sur un spectacle précédant. Le regard et l’apport de la jeunesse me semblent essentiels. Les choix esthétiques doivent être forts…. Est-ce que les personnages au téléphone sont visibles ou non ? Filmés en direct ou en différé ?
Une réflexion approfondie doit être menée sur l’espace, sa nature, sa matière, son éclairage. Je serai entouré dans ces recherches par mon équipe historique, Emmanuelle Debeusscher à la scénographie, Maurice Fouilhé à la lumière, Zita Cochet à la vidéo.

 

D’après Céleste, ma planète de Timothée de Fombelle
Mise en scène et adaptation : Didier Ruiz
Distribution : Delphine Lacheteau, Hugues De la Salle et Mathieu Dion
Scénographie : Emmanuelle Debeusscher
Vidéo : Zita Cochet
Lumière : Maurice Fouilhé
Création sonore : Adrien Cordier
Images animées : Lucien Aschehoug
Costumes : Marjolaine Mansot

Soutiens : Les Bords de Scènes – EPIC Grand Orly Seine Bièvre, le Théâtre de Chevilly-Larue, Maif Social Club à Paris.
Autres partenaires en cours : Le théâtre de Privas Art en territoire ; Le Channel, scène nationale de Calais ; Malakoff scène nationale-Théâtre 71, Agora – Desnos, Scène nationale Evry Courcouronnes.
Avec le soutien du Théâtre Traversière à Paris, du TAG à Grigny, du Théâtre Dunois à Paris et de l’Azimut à Antony/Châtenay-Malabry et du JTN. Avec la participation artistique du Studio-Esca.

La compagnie des Hommes est conventionnée par le Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle.

 

Dates de résidence

  • du 6 au 10 juin 2022 (sortie de résidence le 10 juin à 15h)

Elle est apparue un matin dans l’ascenseur. On a monté cent-quinze étages en silence. Puis elle est entrée dans l’école, comme moi. Pendant la récréation, elle est restée dans la classe. Moi, penché au parapet de la terrasse de verre, je me répétais : « Ne tombe pas, ne tombe pas, ne tombe pas ». J’avais peur de tomber amoureux. À l’heure du déjeuner, elle est partie et n’a jamais remis les pieds au collège. Il fallait que je la retrouve.


Pour en savoir plus  : site de la compagnie.