Cette proposition pourrait s’intituler « La découverte du bonheur », mais elle ne sombre pas dans la mièvrerie infantilisante, ne délivre pas de message gentillet ni ne décrit un monde merveilleux rempli de créatures joyeusement candides. La gentillesse et la candeur peuvent être nourries d’une ardeur qui nous enthousiasme. Nous parlons de l’appétit de vivre.
Longtemps, j’ai pensé que le rôle de l’artiste était de secouer le public.
Aujourd’hui, je veux lui offrir sur scène
ce que le monde, devenu trop dur,
ne lui donne plus :
des moments d’amour pur.
En réponse à cette phrase de Pina Bausch, je constate que de nombreux spectacles pour l’enfance et la petite enfance, parmi lesquels ceux que j’ai moi-même créés, abordent la question des sentiments négatifs ou douloureux qui traversent nos années d’apprentissage, et comment y faire face : la colère, les disputes, la jalousie, la peur du noir, la mort, les interdits, la solitude, l’abandon des parents, la présence de l’ogre…
Si ces émotions parcourent effectivement l’enfance, et que les affronter est constitutif de notre développement et notre émancipation, elles dénotent la représentation d’un monde violent dont on peut aussi essayer de s’affranchir.
Ainsi je souhaite proposer aux enfants à partir de 3 ans un spectacle qui, sans naïveté ni niaiserie, dépeigne le bonheur de la vie et ses joies immenses. Une vision anti-dystopique du monde et de nos relations à tout ce qui nous entoure.
Un spectacle sur le sommeil nécessite-t-il qu’on nous prépare au cauchemar ? Un spectacle sur les émotions nécessite-t-il qu’on aborde la colère ? Un spectacle sur l’amour nécessite-t-il qu’on nous mette en garde sur la rupture ? Un spectacle sur la douceur de la vie nécessite-t-il qu’on nous annonce la mort ? Un spectacle sur l’amitié nécessite-t-il qu’on nous parle des disputes ? Parler de la gourmandise nécessite-t-il qu’on fasse craindre la famine ? Montrer la bonne santé nécessite-t-il qu’on évoque la maladie ?
Christophe Laluque
Création 2026
Spectacle à partir de 3 ans
Texte : Claudine Galea (commande d’écriture)
Mise en scène : Christophe Laluque
Interprétation : Chantal Lavallée, Clémentine Lebocey et Rosa Pradinas
Lumières : Franz Laimé
Costumes : Lou Bonnaudet
Communication graphique et photographies : Timor Rocks !
Production : Amin Théâtre
La compagnie est soutenue par : DRAC Île-de-France – Ministère de la culture et de la communication (compagnie conventionnée), Conseil Régional d’Île-de-France, Conseil Départemental de l’Essonne. Avec l’aide à la résidence laboratoire de la Ville de Paris.
Coproduction : Théâtre du Champ Exquis à Blainville-sur-Orne – Scène Conventionnée d’Intérêt National art, enfance, jeunesse, L’Envolée – Pôle artistique du Val Briard, Théâtre Brétigny – Scène Conventionnée d’Intérêt National arts & humanités, Théâtre du Fil de l’eau à Pantin. Soutien à la résidence d’écriture à La Minoterie de Dijon.
Résidence d’écriture à Cannes portée par le théâtre municipal de La Licorne, scène conventionnée Art, enfance, jeunesse et la Ville de Cannes.
Aides à la résidence : La Minoterie, scène conventionnée Art, Enfance, Jeunesse – Dijon), et Théâtre Dunois. Avec la participation du Studio | ESCA.
Immersion d’une semaine à l’école maternelle Pasteur de Fontenay sous bois, grâce à l’aval de l’inspectrice de l’Education Nationale Circonscription de Fontenay-sous-Bois.
Partenaires de diffusion : Salle René Cassin de Lardy, L’entre-deux – Scène de Lésigny, Glob Théâtre de Bordeaux.
L’autrice : Claudine Galea
« Je n’écris pas des romans ou des pièces de théâtre, je n’écris pas pour les enfants ou pour les adultes, j’écris des livres. Écrire est un même geste qui s’engage et m’engage dans des espaces et des mises en forme multiples. Les espaces de narration obéissent à des forces, des lois physiques différentes. Le travail d’écrire consiste à trouver l’équilibre des forces, leur organisation, les rapports entre elles. La question du genre littéraire en recouvre une autre bien plus intéressante : y a-t-il un genre, qu’en faisons-nous ? »
Claudine Galea est artiste associée au Théâtre national de Strasbourg depuis 2015 et au Théâtre Nanterre-Amandiers depuis 2021. Elle est lauréate du Grand Prix de littérature dramatique Jeunesse pour Noircisse en 2019, du Prix Collidram pour Au Bois en 2015, du Grand Prix de littérature dramatique pour Au Bord en 2011, du Prix Radio SACD pour l’ensemble de son travail radiophonique en 2009, du Prix des Lycéens Île-de-France 2011 pour son roman Le Corps plein d’un rêve.
Son théâtre est publié aux éditions Espaces 34. Son dernier roman, Les choses comme elles sont, aux éditions Verticales en 2019. Sa pièce Je reviens de loin adaptée au cinéma par Mathieu Amalric sous le titre Serre-moi fort fut dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2021. Son texte Un sentiment de vie est mis en scène par Émilie Charriot et interprété par Valérie Dréville, au Théâtre national de Strasbourg en janvier 2023. En 2023, cinq textes ont fait l’objet d’un cycle radiophonique mis en ondes par Laurence Courtois à France Culture. Derniers textes parus : Ces filles qu’on attend, commande de Julie Deliquet pour le Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis (parution janvier2024), Trois fois Ulysse (avril 2024).
Ses phrases souvent sont courtes, ciselées. La musique de sa langue, très poétique, s’apprivoise lentement. Sa capacité à mettre en lumière les relations humaines et les dilemmes sociaux s’appuie sur des atmosphères intimistes et une exploration profonde des relations humaines.
Dates (création 2026)
Lecture-présentation
- Théâtre de Corbeil
Jeudi 2 octobre 2025 matin, dans le cadre du plateau professionnel Attention travaux ! porté par le département de l’Essonne
Premières dates
- Théâtre Dunois, Paris 13
2026, détails à venir - Glob Théâtre, Bordeaux
2026, détails à venir
Téléchargements (pour les professionnels)
Dossier de production, sept. 2025Télécharger le livret (pdf)